À propos du renouvellement des Équipes pastorales
Avec les beaux jours et le soleil qui révèle ce que le temps a marqué de son passage, nous éprouvons le besoin de rafraîchir, redonner des couleurs, ranger, trier et réorganiser notre environnement de vie. Parfois même, le courage nous pousse à attaquer cave et grenier. Quelle entreprise (surtout si on a tardé à le faire ! ) mais quels bénéfices en tire-t-on ensuite ! Il en est de même pour notre vie et notre environnement spirituels. Avec l’expérience de « l’après-Vatican II » et l’attention aux signes des temps, force est de constater que le renouvellement partiel d’une équipe en place la redynamise si, bien sûr, chaque étape se fait avec discernement et sérénité.
Le regard neuf des nouveaux membres associé à la solidité de l’expérience des membres réélus offre une réelle opportunité de croissance. L’enracinement de l’action missionnaire dans la fraîcheur toujours actuelle et incarnée de l’Évangile, Bonne Nouvelle pour aujourd’hui, fonde notre appel de baptisés dans l’Église dont le Seigneur est lui-même la pierre angulaire, à travers les temps.
Pourquoi un mandat de trois ans ? Nous vivons une époque où la situation évolue de plus en plus rapidement, souvent bouleversée par de nouvelles conditions familiales, professionnelles ou autres. Aussi, la plupart de nos contemporains, même parmi les plus généreux et confiants, optent plus volontiers pour un engagement inscrit dans un temps raisonnable, se sentant ainsi autorisés et libres de le prolonger s’ils le peuvent et le désirent encore.
Cet état de fait évite en outre le glissement insidieux du service désintéressé et efficace d’un bénévole, à la fixation péremptoire d’un pion indéboulonnable. Situation malheureusement fréquente, qui finit par asphyxier et atrophier la mission. Aujourd’hui, dans les conditions pastorales qui sont les nôtres, il nous faut initier une culture de l’appel dans la fidélité au Seigneur et Maître de l’histoire. Nous sommes appelés à former une Église « en sortie », une Église qui appelle, condition pour une « transformation missionnaire de l’Église ».