Marcher ensemble avec le Christ dans nos unités pastorales

Alors que la démarche synodale diocésaine se termine fin mai, prenons le temps de réfléchir à ce ‘marcher ensemble’. À quoi sommes-nous invités bien concrètement dans nos communautés ? Comment nous ouvrir à cette vie toujours nouvelle ?

Les Évangiles nous parlent souvent de ces foules qui suivent le Christ, avides de l’entendre, de le rencontrer et de se laisser toucher par lui, de voir des signes et des prodiges. Parmi ces foules, une poignée de disciples, hommes et femmes, plus ou moins fidèles et convaincus, qui après la Pentecôte, deviennent des témoins brûlants et contagieux de la Résurrection. Et puis ce peuple immense de ceux qui ont accueilli et transmis la Bonne Nouvelle jusqu’à nos jours.

Héritiers de cette longue histoire, nous sommes invités, sous l’impulsion du pape François, à SORTIR et à marcher ensemble à la rencontre des foules qui se trouvent ailleurs. Interpellation inconfortable et déroutante ! C’est tellement plus facile de rester entre nous…

Où trouver la force de répondre à cette invitation ? D’abord en nous rappelant que la mission n’est pas la nôtre : « Dans toute forme d’évangélisation, la primauté revient toujours à Dieu, qui a voulu nous appeler à collaborer avec lui et nous stimuler avec la force de son Esprit. La véritable nouveauté est celle que Dieu lui-même veut produire de façon mystérieuse, celle qu’il inspire, celle qu’il provoque, celle qu’il oriente et accompagne de mille manières. Dans toute la vie de l’Église, on doit toujours manifester que l’initiative vient de Dieu, que c’est « lui qui nous a aimés le premier » et que « c’est Dieu seul qui donne la croissance ». Cette conviction nous permet de conserver la joie devant une mission aussi exigeante qui est un défi prenant notre vie dans sa totalité. Elle nous demande tout, mais en même temps elle nous offre tout. » (EG 12)

Avant d’être un travail d’organisation, d’animation, l’agir pastoral permet une rencontre avec Quelqu’un, notamment grâce à une écoute attentive et partagée de sa Parole. Dans nos équipes, prenons-nous le temps de cette rencontre ? Nous laissons-nous toucher par le Ressuscité, habiter par l’Esprit ? Ainsi pourrons-nous être ensemble ces disciples-missionnaires signes de l’amour de Dieu dans nos villages et quartiers.  « Chaque fois que nous cherchons à revenir à la source pour récupérer la fraîcheur originale de l’Évangile, surgissent de nouvelles voies, des méthodes créatives, d’autres formes d’expression, des signes plus éloquents, des paroles chargées de sens renouvelé pour le monde d’aujourd’hui. En réalité, toute action évangélisatrice authentique est toujours « nouvelle ». (EG 11)