Parlons en ! Le Conseil pastoral

Mettre en route un Conseil pastorale dans une unité pastorale
ou un secteu
r (janvier 2023)

Le Conseil Pastoral est le lieu privilégié pour donner la parole au plus grand nombre, discerner les appels de l’Esprit-Saint et construire une fraternité chrétienne signifiante. Comment mettre en route dans nos unités pastorales et secteurs cet organe de la synodalité ?


Caisse de résonance des différentes paroisses et des réalités pastorales transversales, le Conseil Pastoral[1] sert la dimension synodale de l’Église. Sa mission est de favoriser une communion dynamique, ouverte et missionnaire, au bénéfice de tous ceux qui nous entourent.


Comment constituer ce Conseil pour qu’il puisse répondre au mieux à sa mission ? Il y a plusieurs façons de faire. L’essentiel est de se rappeler qu’au sein du Conseil, chacun siège au titre de la représentation : par exemple, le délégué de l’Équipe de Proximité de tel village siégera au nom de toute l’équipe pour représenter ce village, le délégué des chorales représentera l’ensemble des chorales et pas seulement sa chorale … . Il faut donc favoriser absolument cette dimension de représentation dans la manière de choisir les membres u Conseil : ceux-ci seront représentants des différentes paroisses (équipes de proximité, équipes paroissiales…), mais aussi représentants des réalités transversales qui existent sur le territoire de l’unité pastorale ou du secteur : catéchèse, chorales, œuvres paroissiales, fabriques d’églises, visiteurs de malades, équipes liturgiques, SaintVincent de Paul, mouvements de jeunesse, écoles, maisons de repos, communautés religieuses, … .

Chacun sera donc présent au titre d’une réalité particulière : il amènera au Conseil le vécu de cette réalité et fera écho auprès de celle-ci du travail réalisé en Conseil.

Concrètement, l’équipe pastorale (ou le prêtre avec quelques personnes engagées) pourra par exemple organiser une rencontre en invitant largement[2]. Ensemble, les participants seront appelés à rêver ce qu’ils souhaitent pour l’Église chez eux. Après avoir découvert la mission du Conseil, chacun recevra une liste des paroisses et réalités transversales et sera invité à noter le nom de personnes qu’il verrait bien représenter chaque paroisse ou réalité. Le prêtre rencontrera alors les personnes les plus souvent citées et les appellera à devenir membres du nouveau Conseil Pastoral.

La phase diocésaine du Synode est une opportunité réelle pour entreprendre dès maintenant ce chemin, pour apprendre à marcher ensemble !

[1] Le Conseil Pastoral, fascicule du Chantier Paroissial (www.chantierparoissial.be)
[2] L’invitation la plus efficace est toujours celle que l’on adresse personnellement, en face à face.
Les différents médias paroissiaux ne suffisent pas.

Animer un Conseil pastoral dans une unité pastorale ou un secteur
(janvier 2023)

Le Conseil Pastoral est le lieu privilégié de la synodalité dans nos unités pastorales et secteurs. Mais qui l’anime ? Comment ? À quoi faut-il être attentif ?

Pour que le Conseil Pastoral soit réellement caisse de résonance de ce qui se vit et instance de discernement, une bonne animation des réunions est importante[1]. Répartir les rôles – présidence, animation, secrétariat – est la première étape. Le curé préside le Conseil. Au sein de celui-ci, il doit se faire « oreille attentive » pour entendre battre le cœur de ses communautés. C’est pourquoi, il pourra déléguer l’animation à un membre de son équipe ou à toute personne idoine.

L’Équipe Pastorale entière siège au Conseil. Elle précisera le rythme des rencontres et en fixera le calendrier (3 ou 4 rencontres l’an). Elle préparera l’ordre du jour, s’appuyant entre autres sur les priorités pastorales tout en donnant la parole aux délégués des réalités représentées. Elle veillera également à communiquer largement les décisions et à en assurer le suivi.

L’animateur des réunions peut être un membre de l’Équipe Pastorale mais également être choisi hors de celle-ci. On appellera à cette tâche une personne capable de gérer un groupe, de distribuer la parole, de veiller au respect du timing… Elle saura se montrer patiente, responsable, à l’écoute de chacun. Elle déploiera dynamisme et énergie pour donner au Conseil l’envie d’avancer tout en respectant les objectifs déterminés. Concrètement, l’animateur accueillera les participants, rappellera les objectifs, écoutera, questionnera, reformulera, synthétisera, sera attentif à ce que chacun participe, conclura la réunion. Une formation en dynamique de groupe pourra parfois être nécessaire.

Un autre rôle important est le secrétariat. Le secrétaire est chargé, en lien avec l’Équipe Pastorale, d’établir un rapport à faire parvenir très vite à tous les membres. Outre la date, les membres présents et excusés, l’ordre du jour, les points abordés avec les décisions prises, ce rapport précisera les responsabilités de chacun dans la mise en œuvre des projets avec l’échéancier. Il rappellera la date, le lieu et l’heure de la réunion suivante. Le secrétaire tiendra à jour la liste des membres. Il enverra un rappel quelques jours avant chaque réunion en précisant l’ordre du jour.

Enfin, on ne négligera pas un autre aspect essentiel : la convivialité. Pourquoi ne pas demander aux participants de prendre en charge, chacun à leur tour, ce moment important ? Le bon accomplissement des différentes tâches sera un moteur pour un Conseil Pastoral dynamique au service de la vie de l’Unité Pastorale.

[1] Fiche-outil 4 – Animer une réunion d’une équipe ou d’un conseil – http://www.chantierparoissial.be

SYNODE ET CONSEIL PASTORAL (novembre 2021)

L’Église prend la route d’une manière inédite pour faire l’expérience de ce que Dieu attend d’elle en ce troisième millénaire. Marcher ensemble, n’est-ce pas aussi le style de vie auquel sont appelés nos unités pastorales et secteurs ? Revivifier ou mettre en place un Conseil Pastoral est un appel pour aujourd’hui ! C’est le lieu privilégié pour donner la parole au plus grand nombre, discerner les appels de l’Esprit-Saint et construire une fraternité chrétienne signifiante.

Le Conseil Pastoral[1] sert la dimension synodale de l’Unité Pastorale, c’est-à-dire notre capacité à vivre ensemble. ‘Pour “ marcher ensemble ”, il est nécessaire que nous laissions l’Esprit forger en nous une mentalité vraiment synodale, en entrant avec courage et avec une liberté de cœur dans un processus de conversion’[2].

Pourquoi un Conseil Pastoral au niveau local ? L’Eglise se trouve aujourd’hui devant des défis nouveaux pour répondre à sa mission : annoncer l’Evangile. La manière de faire Église ne cesse d’être interrogée par ces bouleversements en profondeur. Il est clair que la vie de l’Église et sa mission chez nous ne peuvent plus s’envisager sans la participation de tous les baptisés au devenir de leurs communautés. Sur le territoire des UP, les lieux d’Église sont multiples. Équipes, mouvements, paroisses, lieux de ressourcement, associations, tant de réalités qui permettent à chacun, quelle que soit sa sensibilité, de rencontrer le Christ. On prend donc conscience de l’importance, voire de la nécessité, d’un lieu d’intégration de ces différentes réalités : espace d’échange, de concertation et de réflexion. Ce lieu permet à la communauté d’ajuster ses priorités et ses pratiques pour répondre à la question fondamentale : « Qu’attends tu de nous aujourd’hui ici, Seigneur Que faut-il faire pour bien agir, selon l’Évangile ? » C’est la question du discernement ! Et nous ne sommes pas sans ressources : marqué par l’Esprit, chacun de nous dispose d’une sorte de flair, d’intuition qui l’éclaire sur ce qu’il est bon de penser et de faire lorsqu’il se concerte avec d’autres en Église. La mise en commun de nos intelligences et de ce que l’Esprit souffle en nos cœurs nous donnera de découvrir la façon la plus adaptée de répondre à la mission que le Seigneur nous confie comme communauté locale. Le Conseil Pastoral se fera l’écho de ce que vivent les hommes et les femmes de ce temps. A la lumière de la Parole de Dieu, il déterminera les orientations pastorales, élaborera des projets concrets (à court terme) et évaluera le travail accompli.

Caisse de résonance des différentes paroisses et réalités pastorales le Conseil Pastoral sert la mission défavoriser une communion dynamique, ouverte et missionnaire, au bénéfice de tous ceux qui nous entourent.

[1] Le Conseil Pastoral – fascicule du Chantier Paroissial – 2015
[2] Document préparatoire du Synode, p.12

Le rôle du Conseil pastoral dans un secteur (juillet 2016) – Bernard Avaux

À quoi sert le Conseil pastoral dans un secteur ? Qui est invité à en faire partie ? À Somzée, le Conseil pastoral est en route depuis quelques mois…

Qui ne connaît l’expression avoir le nez dans le guidon ? Cela veut dire ne plus avoir une vue d’ensemble de la situation, être tellement pris par le quotidien qu’il ne reste plus de temps et d’énergie pour anticiper l’avenir. Si cette expression est surtout entendue dans la vie professionnelle, l’engagement bénévole et singulièrement l’engagement chrétien n’échappe pas à ce risque. Voilà la principale mission du conseil pastoral de secteur (CPS) : discerner ensemble les objectifs prioritaires de notre engagement chrétien dans le lieu où nous habitons.
Discerner c’est se mettre à l’écoute de l’Esprit-Saint. Il est donc important que les personnes qui composent le CPS soient représentatives des différentes sensibilités présentes dans les paroisses. Mais il est tout aussi important que ces personnes n’y viennent pas pour défendre les intérêts du groupe qu’elles représentent mais qu’elles soient là pour contribuer, par leur rôle de représentation, à formuler les objectifs prioritaires à mettre en œuvre dans le secteur.

Dans le secteur de Somzée, nous avons commencé, fin 2014, la démarche du chantier paroissial par la constitution d’un conseil pastoral de secteur. Lors d’une réunion de secteur ouverte à tous, chacun a été invité à donner par écrit le nom de personnes qu’il verrait bien représenter chaque groupe actif dans le secteur : un représentant par paroisse, un représentant pour les fabriques d’église, un autre pour les chorales ou encore les visiteurs de malades, pour le catéchisme sans oublier les mouvements de jeunesse, vie féminine, …
Les personnes les plus souvent citées ont été invitées à faire partie du CPS. Au total, cela fait vite une assemblée assez nombreuse et une bonne méthode de travail est nécessaire.
Lors de la première réunion du CPS, nous avons pu exprimer, au nom du groupe que nous représentions, les priorités qui nous semblaient importantes. Ensuite, après nous être mis à l’écoute de l’Esprit-Saint, nous avons « voté » et « élu » trois priorités.

Dans les réunions suivantes (au rythme d’une réunion tous les trois mois), nous avons abordé une des priorités pour l’approfondir et -très important- pour décider ensemble d’actions concrètes. Lors de ces échanges, d’autres sujets surgissent. Nous les notons dans une liste. Lorsque le CPS décidera, après avoir évalué les effets des différentes actions menées, qu’il peut passer à d’autres priorités, cette liste nous aidera à re-discerner trois nouvelles priorités.
Déjà, nous avons pu avancer sur deux de nos priorités : la création d’un secrétariat de secteur et la mise en place de la nouvelle manière de voir la catéchèse dans un catéchisme de cheminement.

Mais au vu de la taille de la liste de sujets que nous avons déjà constituée, le travail du CPS ne fait que commencer…


Bernard Avaux,
membre du Conseil pastoral du secteur de Somzée