PROXIMITÉ et CORESPONSABILITÉ

2ème intervention de Arnaud Join Lambert lors de la Journée Diocésaine du 25 mars dernier


L’appel à la participation active de tous les baptisés est la notion la plus présente au Concile Vatican II. Cette conviction profonde de l’époque ne reposait pas sur le manque de prêtres, elle a donné naissance au diaconat permanent, aux ministères institués et à l’envoi en mission de laïcs.

L’Église locale est, pour le Pape François, ‘l’Église incarnée en un espace déterminé, dotée de tous les moyens de salut donnés par le Christ, mais avec un visage local[1]. Ceci exige doncun discernement local !

Chaque diocèse est invité dans un processus synodal d’écoute de l’Esprit et des autres à réfléchir à de nouvelles façons de faire Église. A. Join-Lambert a présenté 3 expériences de renouvellement de la gouvernance : la répartition des missions entre les membres de l’Équipe Pastorale (Lille 2015), l’évolution du Conseil Pastoral en Conseil de la Mission (Pontoise 2018) et le décloisonnement du territorial dans les Espaces Missionnaires (Reims 2019).

Quelle est la place des ministres aujourd’hui ? Il faut sortir du schéma binaire prêtre (ou prêtre et laïcs en mission) – laïcs pour créer une interaction de tous sur un lieu, chacun en relation avec tous les autres.  

4 questions sont à travailler pour améliorer la coresponsabilité synodale.

  • Synodalité et culture démocratique, ou la place du discernement : Toute procédure de réflexion devra favoriser l’écoute de l’autre et l’écoute de Dieu. La dimension symbolique (Bible, bougie…) devrait être présente dans toutes nos rencontres.
  • Passage du consultatif au délibératif : s’il y a consultation, nécessairement ça devrait avoir des conséquences sur la décision finale.
  • Passage du JE au NOUS : Le sujet de la foi n’est pas JE, la liturgie s’exprime en NOUS. De même, l’expression ‘disciple-missionnaire’ au singulier concerne l’Église seule, mais nous sommes invités à être ensemble disciples-missionnaires, avec une dignité commune et une activité commune.
  • Consensus ≠ dissensus : Quand on n’est pas d’accord, seule une vraie conversion synodale, une maturité ecclésiale nous permettront de sortir du repli sur soi.

Osons donc ! Relevons ensemble le défi de la communauté humaine et spirituelle, renouvelons nos communautés par une conversion missionnaire et une gouvernance synodale renouvelée, discernons localement les appels de l’Esprit !


[1] Pape François, Evangelii Gaudium n°30

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