Entrevue avec Monseigneur Warin sur la réalité synodale de nos unités pastorales

A la fin de son épiscopat, Monseigneur Warin pose un regard sur les unités pastorales et tout le travail du Chantier Paroissial qu’il a initié en 2007. Il soutient les efforts en vue d’un style synodal toujours plus grand.

L’Unité Pastorale n’est pas qu’un titre mais un projet de vie nécessaire adapté aux réalités de notre temps, à la fois pour les fidèles mais aussi pour les prêtres.  Pour dynamiser la vie paroissiale et développer l’esprit de communauté, il faut aller résolument vers le regroupement des paroisses, y compris pour les eucharisties dominicales. Le projet permet de fédérer les énergies et de vivre une solidarité plus grande au sein de l’unité.  Définir une paroisse mère ou organiser une tournante, sensibiliser les chrétiens à l’esprit communautaire et aux liens entre les paroisses, soigner en équipe la préparation et l’animation de l’eucharistie qui dès lors devient significative, favoriser des moments de rassemblement ou de formation, veiller à une bonne communication, ne pas négliger la convivialité, sont autant de moyens d’apprendre ensemble à faire Eglise au sein de l’Unité.

Pastorale d’ensemble rime avec pastorale de proximité. Les églises locales gardent toute leur importance via les équipes de proximité, qui font le lien entre l’unité et les personnes dans les villages et quartiers.   Les célébrations (mariages, baptêmes, funérailles), les animations, le patrimoine culturel, les moments de convivialité font grandir à la fois la communauté paroissiale et l’unité. 

Ce qui caractérise positivement notre diocèse est le soin apporté à la préparation d’une unité pastorale. En effet, cheminer avec le prêtre et les personnes du terrain, par des analyses sociologiques et pastorales ainsi que des rencontres autour de la Parole partagée, offre de meilleures garanties de réussite du projet et de sa mise en œuvre.  Petit à petit, tous comprennent que les équipes pastorales (composées de prêtres et de laïcs) qui pilotent l’unité sont le signe d’une Eglise autre, où l’on travaille en coresponsabilité pour le bien du corps entier.

Une messe de fondation, par sa préparation soignée, son assemblée en nombre, l’appel de l’équipe pastorale, la lecture de la lettre de mission et des priorités, le dévoilement du logo, les gestes symboliques, est toujours vécue avec grande joie et espoir que ce qui a été fondé trouve son aboutissement dans une autre manière de vivre en Eglise.

Le souhait de Monseigneur est que chacun prenne conscience de ce qui se vit dans l’unité et prenne sa part de responsabilité comme acteur dans le développement synodal de la communauté.

Véronique, pour l’équipe diocésaine du Chantier

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