Aux chrétiens du diocèse de Namur, Aux prêtres et diacres, Aux consacré(e)s, Chers frères et sœurs,
Le 6 octobre dernier, le pape Léon XIV m’a nommé évêque de votre diocèse de Namur. Dès le lendemain, j’ai été accueilli chaleureusement par Mgr Warin et l’ensemble des équipes de l’évêché. Pour le moment, vous me découvrez à travers la presse et les différents moyens de communication du diocèse. Nous prendrons le temps de faire plus ample connaissance à partir du 7 décembre, jour de mon ordination et installation, à la cathédrale Saint Aubain. Comme vous le savez, j’ai essentiellement vécu ma vie de religieux Assomptionniste hors de Belgique. J’ai donc tout à découvrir de ce qui est maintenant notre diocèse. Je suis impatient de le faire avec vous. Je souhaite, dans les mois qui viennent, venir à votre rencontre et à celle des acteurs pastoraux qui ont reçu mission d’accompagner vos communautés. Vous me permettrez, dans un premier temps, de simplement vous écouter pour apprendre à vous connaitre et partager vos joies et vos peines. Nous pourrons alors ensemble, mettre nos pas dans ceux du Christ vivant et tourner nos regards vers celui qui nous a tant aimé. Permettez-moi, pour terminer, de citer Saint Augustin dont je tiens ma spiritualité. Il s’adressait ainsi au peuple de Dieu qui lui était confié à Hippone : « Pour vous je suis évêque, avec vous je suis chrétien ! ». C’était, pour celui qui deviendra un modèle de vie chrétienne, une façon d’exprimer le sens profond de son ministère épiscopal vécu dans le service et l’humilité.
Dans l’attente de vous rencontrer le 7 décembre, soyez déjà assurés de ma prière fraternelle.
C’est avec beaucoup de joie et dans l’action de grâce que nous accueillons notre nouvel évêque. Vous trouverez ci-dessous le communiqué officiel du diocèse.
Le diocèse de Namur accueille avec joie la nomination de Mgr Fabien Lejeusne comme 32ème Évêque de Namur.
Son ordination épiscopale et sa prise de possession du siège de Namur seront célébrées le dimanche 7 décembre 2025 à 15h00 en la cathédrale Saint-Aubain de Namur. Tous les diocésains y sont chaleureusement invités.
Mgr Warin a accepté qu’un merci officiel lui soit adressé lors d’un « au-revoir ». L’occasion en sera donnée à tous les diocésains, le samedi 29 novembre 2025, jour anniversaire de la première apparition de Notre-Dame à Beauraing : il présidera la messe de la fête, en l’église du Rosaire du Sanctuaire de Beauraing, à 11h00, accompagné de Mgr Luc Terlinden, Archevêque de Malines-Bruxelles. A l’issue de la célébration, tous pourront saluer Mgr Warin, ou inscrire dans un livre d’or le ‘merci’ qu’ils souhaitent lui exprimer. Ce livre d’or sera ensuite porté à la cathédrale de Namur où il sera accessible jusqu’au 7 décembre.
Fait à Namur, le 8 octobre 2025 Chanoine Joël Rochette
Le 26 octobre a été publié le Document Final[1] du Synode. Contrairement à l’usage, le Pape a annoncé qu’il ne rédigerait pas d’exhortation apostolique post-synodale, car, pour lui, « le document contient déjà des indications très concrètes qui peuvent servir de guide pour la mission des Églises, sur les différents continents, dans des contextes différents ». Reconnaissant «la valeur du chemin synodal accompli », le Pape invite les chrétiens à recevoir cette expérience d’Église et à s’approprier cette nouvelle vision qui bouleverse les pratiques établies. Découvrons les grandes lignes du Document Final (DF).
Introduction (1-12)
« Le Concile Vatican II a été comme une semence jetée dans le champ du monde et de l’Église », le chemin synodal est comme « un acte de réception du Concile prolongeant son inspiration et relançant sa force prophétique pour le monde d’aujourd’hui. »
La 2ème assemblée s’est déroulée au cœur d’un monde marqué par des guerres, des blessures, des crises importantes. Cette souffrance a résonné parmi les participants, et le DF souligne que ‘l’appel à la mission est indissociable d’un appel à la conversion’. Les récits évangéliques de la Résurrection guident les réflexions, l’expérience et les pistes pratiques proposées à nos Églises locales.
1. Le cœur de la synodalité – Appelés par l’Esprit-Saint à la conversion (13-48)
Le DF expose ici les fondements théologiques et spirituels de la synodalité : l’Eglise peuple de Dieu comme sacrement d’unité à partir du baptême, ses racines sacramentelles, l’unité comme harmonie, la synodalité comme prophétie sociale.
« En termes simples et synthétiques, on peut dire que la synodalité est un chemin de renouveau spirituel et de réforme structurelle pour rendre l’Église plus participative et missionnaire, c’est-à-dire pour la rendre plus capable de marcher avec chaque homme et chaque femme en rayonnant la lumière du Christ » (28).
La pratique de la conversation dans l’Esprit « a suscité joie, étonnement et gratitude : elle a été vécue comme un chemin de renouveau qui transforme les individus, les groupes et l’Eglise. » (45)
2. Ensemble dans la barque – La conversion des relations (49-78)
Cette partie précise la nécessité de convertir les relations qui construisent la communauté chrétienne et façonnent la mission dans l’entrelacement des vocations, des charismes et des ministères.
« Pour être une Église synodale, il faut donc une véritable conversion relationnelle. Nous devons réapprendre de l’Évangile que le soin des relations et des liens n’est pas une stratégie ou un instrument pour une plus grande efficacité organisationnelle, mais que c’est la manière dont Dieu le Père s’est révélé en Jésus et dans l’Esprit » (50).
Une large part est consacrée aux « charismes, vocations et ministères pour la mission » (57-67), mettant l’accent sur une participation plus large des laïcs.
3. « Jetez le filet » – La conversion des processus (79-108)
La 3ème partie identifie trois pratiques étroitement liées : le discernement ecclésial, les processus de prise de décision, et la culture de la transparence, de la responsabilité et de l’évaluation.
« Le discernement ecclésial pour la mission (81-86) n’est pas une technique d’organisation, mais une pratique spirituelle à vivre dans la foi et n’est jamais l’affirmation d’un point de vue personnel ou de groupe, ni ne se résout en une simple somme d’opinions individuelles» (82). «L’articulation des processus de décision (87-94), la transparence, la responsabilité, l’évaluation (95-102), la synodalité et les organes participatifs» (103-108) sont des points centraux vécus dans l’expérience du Synode.
4. Une pêche abondante – La conversion des liens (109-139)
Cette partie rappelle que l’Église synodale est à la fois « faite de liens qui unissent dans la communion et d’espaces pour la variété de chaque peuple et chaque culture », à la fois enracinée et en pèlerinage, à la fois locale et universelle. «L’Église ne peut être comprise sans être enracinée dans un territoire concret, dans un espace et un temps où se forme une expérience partagée de rencontre avec Dieu qui sauve» (110), mais est également marquée par de profonds changements socioculturels : urbanisation, mobilité humaine, migrations, culture numérique… .
Donc, «marcher ensemble en différents lieux comme disciples de Jésus dans la diversité des charismes et des ministères, ainsi que dans l’échange des dons entre les Églises, est un signe efficace de la présence de l’amour et de la miséricorde de Dieu dans le Christ» (120).
5. « Moi aussi, je vous envoie » – Former un peuple de disciples missionnaires (140-151)
La 5ème partie insiste sur la formation . «La synodalité implique une profonde conscience vocationnelle et missionnaire, qui soit source d’un style renouvelé dans les relations ecclésiales, de nouvelles dynamiques participatives et de discernement ecclésial, et d’une culture de l’évaluation. Tout cela ne peut être instauré sans être accompagné de processus de formation adaptés. » (141). Formation qui doit être «intégrale, continue et partagée» (143).
Conclusion : Un banquet pour tous les peuples
En cheminant avec un style synodal, conclut le DF (154), dans l’entrelacement de nos vocations, de nos charismes et de nos ministères, en allant à la rencontre de tous pour porter la joie de l’Évangile, nous pouvons vivre la communion qui sauve, avec Dieu, avec l’humanité entière et avec toute la création. »
Envie de faire un pas de plus vers une Église plus synodale ?
L’équipe diocésaine du Chantier Paroissial vous invite à sa Journée diocésaine le samedi 15 mars à Beauraing. L’intervenant sera l’Abbé Alphonse Borras, expert au Synode.
A la fin de son épiscopat, Monseigneur Warin pose un regard sur les unités pastorales et tout le travail du Chantier Paroissial qu’il a initié en 2007. Il soutient les efforts en vue d’un style synodal toujours plus grand.
L’Unité Pastorale n’est pas qu’un titre mais un projet de vie nécessaire adapté aux réalités de notre temps, à la fois pour les fidèles mais aussi pour les prêtres. Pour dynamiser la vie paroissiale et développer l’esprit de communauté, il faut aller résolument vers le regroupement des paroisses, y compris pour les eucharisties dominicales. Le projet permet de fédérer les énergies et de vivre une solidarité plus grande au sein de l’unité. Définir une paroisse mère ou organiser une tournante, sensibiliser les chrétiens à l’esprit communautaire et aux liens entre les paroisses, soigner en équipe la préparation et l’animation de l’eucharistie qui dès lors devient significative, favoriser des moments de rassemblement ou de formation, veiller à une bonne communication, ne pas négliger la convivialité, sont autant de moyens d’apprendre ensemble à faire Eglise au sein de l’Unité.
Pastorale d’ensemble rime avec pastorale de proximité. Les églises locales gardent toute leur importance via les équipes de proximité, qui font le lien entre l’unité et les personnes dans les villages et quartiers. Les célébrations (mariages, baptêmes, funérailles), les animations, le patrimoine culturel, les moments de convivialité font grandir à la fois la communauté paroissiale et l’unité.
Ce qui caractérise positivement notre diocèse est le soin apporté à la préparation d’une unité pastorale. En effet, cheminer avec le prêtre et les personnes du terrain, par des analyses sociologiques et pastorales ainsi que des rencontres autour de la Parole partagée, offre de meilleures garanties de réussite du projet et de sa mise en œuvre. Petit à petit, tous comprennent que les équipes pastorales (composées de prêtres et de laïcs) qui pilotent l’unité sont le signe d’une Eglise autre, où l’on travaille en coresponsabilité pour le bien du corps entier.
Une messe de fondation, par sa préparation soignée, son assemblée en nombre, l’appel de l’équipe pastorale, la lecture de la lettre de mission et des priorités, le dévoilement du logo, les gestes symboliques, est toujours vécue avec grande joie et espoir que ce qui a été fondé trouve son aboutissement dans une autre manière de vivre en Eglise.
Le souhait de Monseigneur est que chacun prenne conscience de ce qui se vit dans l’unité et prenne sa part de responsabilité comme acteur dans le développement synodal de la communauté.
« J’invite chacun à être audacieux et créatif dans ce devoir de repenser les objectifs, les structures, le style et les méthodes évangélisatrices de leurs propres communautés. » Dès l’entame de son pontificat, il y a dix ans, le Pape François a invité les chrétiens à déployer toute leur créativité pour assurer de façon nouvelle la mission.
Observer le monde, écouter nos contemporains, discerner les nouveaux défis…voilà des étapes indispensables avant d’envisager une action pastorale ajustée. Il est clair qu’aujourd’hui, si nous voulons que nos communautés soient signes au cœur du monde, il nous faut déployer toute notre créativité pour penser la pastorale de façon renouvelée.
Les équipes pastorales, avec l’appui du Conseil, sont invitées à répondre à cet appel. Comment ? Avant la fondation ou un renouvellement d’équipe déjà, chaque unité pastorale discernera, sur base de l’enquête sociologique et pastorale, les atouts et défis et déterminera quelques orientations pastorales prioritaires pour les trois ans à venir. Ces orientations seront alors déclinées en moyens d’action concrets.
Par exemple, choisir des initiatives au niveau de la Parole de Dieu, proposer des « Dimanche autrement » à tout ou partie de la communauté, renouveler les messes de familles, porter attention à des catégories de personnes plus lointaines (chorale avec des réfugiés d’un centre Fedasil, journées récréatives des équipes de caté avec les enfants d’une maison d’accueil, …), organiser une après-midi onction des malades – goûter pour les plus âgés et les personnes avec un handicap, susciter des collaborations avec des jeunes pour utiliser au mieux les réseaux sociaux, ouvrir nos églises avec des curieux du patrimoine et des soucieux d’humanité, soigner la communication sous toutes ses formes, organiser des permanences d’unité pastorale…
Savez-vous que François d’Assise a mis en place la 1ère crèche vivante le 25 décembre 1223 ? Il a voulu que les chrétiens redécouvrent l’humilité de la crèche de Bethléem. Ne pourrait-on pas, en unité pastorale, fêter ce 800eme anniversaire de manière originale ?
Si vous partagiez vos initiatives, elles pourraient en inspirer d’autres ! Envoyez-nous un article décrivant vos réalisations, nous le publierons sur le site du Chantier.
« Laissez-vous conduire par l’Esprit-Saint. Avec lui, dans la confiance et l’audace, risquez l’ouverture à l’inattendu de Dieu, inventez de nouveaux chemins pour rejoindre les hommes et les femmes de notre temps, les plus petits surtout, et partager avec eux l’espérance de l’Evangile. »[1]
[1] Conclusion de la lettre de mission adressée à l’équipe pastorale par l’évêque lors de la fondation
2ème intervention de Arnaud Join Lambert lors de la Journée Diocésaine du 25 mars dernier
L’appel à la participation active de tous les baptisés est la notion la plus présente au Concile Vatican II. Cette conviction profonde de l’époque ne reposait pas sur le manque de prêtres, elle a donné naissance au diaconat permanent, aux ministères institués et à l’envoi en mission de laïcs.
L’Église locale est, pour le Pape François, ‘l’Église incarnée en un espace déterminé, dotée de tous les moyens de salut donnés par le Christ, mais avec un visage local’[1]. Ceci exige doncun discernement local !
Chaque diocèse est invité dans un processus synodal d’écoute de l’Esprit et des autres à réfléchir à de nouvelles façons de faire Église. A. Join-Lambert a présenté 3 expériences de renouvellement de la gouvernance : la répartition des missions entre les membres de l’Équipe Pastorale (Lille 2015), l’évolution du Conseil Pastoral en Conseil de la Mission (Pontoise 2018) et le décloisonnement du territorial dans les Espaces Missionnaires (Reims 2019).
Quelle est la place des ministres aujourd’hui ? Il faut sortir du schéma binaire prêtre (ou prêtre et laïcs en mission) – laïcs pour créer une interaction de tous sur un lieu, chacun en relation avec tous les autres.
4 questions sont à travailler pour améliorer la coresponsabilité synodale.
Synodalité et culture démocratique, ou la place du discernement : Toute procédure de réflexion devra favoriser l’écoute de l’autre et l’écoute de Dieu. La dimension symbolique (Bible, bougie…) devrait être présente dans toutes nos rencontres.
Passage du consultatif au délibératif : s’il y a consultation, nécessairement ça devrait avoir des conséquences sur la décision finale.
Passage du JE au NOUS : Le sujet de la foi n’est pas JE, la liturgie s’exprime en NOUS. De même, l’expression ‘disciple-missionnaire’ au singulier concerne l’Église seule, mais nous sommes invités à être ensemble disciples-missionnaires, avec une dignité commune et une activité commune.
Consensus ≠ dissensus : Quand on n’est pas d’accord, seule une vraie conversion synodale, une maturité ecclésiale nous permettront de sortir du repli sur soi.
Osons donc ! Relevons ensemble le défi de la communauté humaine et spirituelle, renouvelons nos communautés par une conversion missionnaire et une gouvernance synodale renouvelée, discernons localement les appels de l’Esprit !
La 11ème journée diocésaine du Chantier Paroissial du 25 mars a été stimulante pour les 150 participants. Arnaud Join-Lambert nous a guidés avec bonheur sur le thème de la proximité : découvrons ici le premier enseignement ‘Proximité et hospitalité’, le mois prochain sera présenté le second ‘Proximité et coresponsabilité’.
Le contexte actuel pose un réel défi pour l’Église. Primat des relations, logique de réseau, disparition des repères et primat de la communication : autant de caractéristiques de cette société liquide qui nous défient à la mesure de l’Evangile, un défi qui se joue dans la proximité !
HOSPITALITÉ ? Le mot vient du latin hostis, mot ambivalent. L’hôte, c’est celui qui accueille et celui qui est accueilli, d’où l’idée de bienveillance. Mais le mot a aussi donné hostile et hostilité, et donc mise à distance, protection …. Dans la culture juive, on trouve plutôt la référence à l’étranger : le devoir d’hospitalité est un devoir de mémoire, nous avons aussi été des étrangers accueillis ; il implique nombre d’actes rituels (repas, présents, ablutions…).
L’HOSPITALITÉ COMME STYLE : Le style de Jésus, c’est l’accueil, l’accueil de tous. Il se laisse accueillir aussi, et il a des amis ! Relevons le geste du lavement des pieds et la parabole du jugement dernier. ‘Hâte-toi’, dit-il à Zachée, l’hospitalité requiert un impératif d’urgence ! ‘C’est un exemple que je vous ai donné’ : le style des disciples de Jésus, c’est aussi cette hospitalité reçue et rendue, les œuvres concrètes, la mission.
LA MISSION HOSPITALIERE DE LA COMMUNAUTE ? Comment, chez nous, promouvoir cette culture de l’hospitalité ? La pratique de l’hospitalité s’oppose à la logique de ‘club’, la gravitation sociale structurelle dans nos sociétés. De manière inconsciente ou implicite, les personnes se regroupent toujours avec ‘le même’, en réseau. Or, nous sommes invités à accueillir l’altérité, la différence. La culture hospitalière dans nos communautés sera donc souvent un combat ! L’ouverture au dialogue : Nous devons créer des espaces d’hospitalité, comme cadre propice pour découvrir l’autre, et, pour le chrétien, découvrir l’Esprit à l’œuvre en l’autre. Cette Église de l’écoute, c’est l’Église synodale. C’est un espace de confiance, propice pour des critiques constructives, au sein d’une ‘conversation spirituelle’.
Avec Ch. Theobald[1], repérons quelques critères importants : notre communauté est-elle un espace ouvert à tous et propice à la rencontre par ‘intérêt désintéressé’ ? Se nourrit-elle et vit-elle de la lecture partagée des Ecritures ? S’ouvre-t ’elle à de nouvelles personnes et à leurs charismes ? …
[1]L’ecclésiogénèse, 7 étapes pour qu’une communauté devienne cet espace de proximité missionnaire : Christoph Theobald – Urgences pastorales, comprendre, partager, réformer – Bayard 2017 –